[RP] Bureau de l'Ambassadrice de Normandie

L'Ambassadrice Normande d'origine grecque à sa suite, Eloin pénétra dans le bureau. Là aussi, une forte odeur de vernis frais se dégageait. Il fallait dire qu'elle avait fait emménager tout ce petit monde dans les ambassades alors que les travaux venaient tout juste de s'achever. Mais elle avait eu sur ce point-ci une impatience qui la surprenait elle-mesme...
La chambellan se retourna vers son homologue.

Voila, voici votre espace de travail. Il sent le vernis à peine sec, j'en conviens, mais un peu d'aération et tout cela aura disparu dans quelques heures.

La chambellan laissa l'ambassadrice s'asseoir à la place qui luy était réservée devant le bureau, tandis qu'elle-mesme s'installer dans le faudesteuil placé en vis-à-vis. Une grande fenêtre éclairait la pièce, et une large et haute bibliothèque -pour le moment vide- occupait tout un pan de mur. Le reste était resté à l'Etat Brut, ainsi l'ambassadrice pourrait y afficher ce qu'elle souhaitait...

Alors, par quoi commençons-nous ?

Une pièce entièrement neuve dont le parquet sentait encore le vernis, une belle et large fenêtre qui donnait sur la grande place du Mans, et une jolie bibliothèque qui n'attendait que d'être remplie... Les mainois savaient recevoir ! Certes le mobilier semblait un peu rustique pour celle qui était habituée à redécorer entièrement les intérieurs avec un luxe tapageur, mais les épreuves de stylisme attendront bien quelques jours. Le pauvre Zébulon qui accompagnait sa maîtresse en portant un coffre disproportionné vue sa taille, déposa son lourd fardeau dans un coin du bureau avant de prendre congé, et la belle en l'ouvrant dut fouiller entre les robes, les parures et les flacons de parfum divers et variés avant de trouver quelques petites choses un peu plus sérieuses.

- Voilà... Je vous ai amené dans ce dossier à peu prrrès tout ce dont nous aurrrons besoin pourrr l'instant. Il y a là ma lettrrre de mission signé parrr le Chambellan Navigius... Ça... Attendez qu'est ce que c'est ça ?... Ah oui, je vous ai fait aussi un folio avec tout l'orrrganigrrramme des institutions actuelles de mon duché, accompagnés de quelques statistiques économiques et démogrrraphiques... au cas où ! Et ça ce sont quelques éprrreuves de trrraités types que nous avons signé avec d'autrrres comtés. Trrraité Judiciairrre, trrraité commerrrcial, trrraité d'entrrraide militairrre... Je suis même cerrrtaine qu'en cherrrchant bien on trrrouverrra aussi un trrraité d'échanges gastrrronomiques !

La chambellane du Maine (J'espère que vous ne m'en voulez pas, les femmes normandes ont fort caractère et tiennent toujours à féminiser tous les titres !) se retrouva ainsi avec une bonne pile de documents sous les yeux...

Citation :

Alors, par quoi commençons-nous ?

- Pfffiou... La charrrge semble tellement disprrroporrrtionnée tant il n'y a pas vrrraiment eu d'échanges diplomatiques depuis aujourrrd'hui. Je prrropose pourrr l'instant, vu le contexte en Brrretagne, que nous laissions les choses de la guerrrre à ceux qui la font ! Aprrrès, tout dépend de vos prrriorrrités. Je dois vous avouer que du côté de Rrrouen, le trrravail diplomatique est un petit peu en "rrretrrraite spirrrituelle" si vous voyez ce que je veux dirrre ! Nous avons donc tout à inventer, ce qui je dois bien l'avouer est pourrr moi aussi effrrrayant que terrrriblement excitant... Oh mais je manque à tout mes devoirrrs de citoyenne norrrmande !

Porphy replongea alors sa tête dans sa malle aux trésors, avant d'en ressortir une petite bouteille de Calva à laquelle étaient attachés deux jolis verres de Venise finement ouvragés.

- Si jamais on apprrrend que je ne vous ai pas au moins fait gouter à notrrre célèbrrre Calva, je suis bonne pour plier bagage et déménager au pays des buveurrrs de chouchen !

Un coffre énorme trouva sa place dans le bureau, amené par un serviteur qui visiblement semblait épuisé par la tâche. Et au vu du capharnaeüm qui regnait à l'intérieur du coffre, Eloin comprit pourquoi l'homme se releva en se tenant les reins. Pas le temps d'émettre un commentaire que l'ambassadrice luy dépose une pile de documents sur le bureau, luy parlant en mesme temps des projets qu'elle souhaite développer.
La chambellan -j'aime pas beaucoup le mot féminisé, mais c'est que moi hein^^^- entamait la lecture du premier document en se disant que les choses étaient en voie de changement. Elle avait appris depuis son arrivée à l'Ambassade Mainoise que les ambassadeurs normands étaient aux abonnés absent depuis plusieurs mois, et bien cette fois l'oubli serait grandement réparé, avec une normande aussi déterminée à faire les choses ! Ce n'était pas plus mal, elle qui détestait voir traîner les choses immportantes. "Tout à inventer"... Elle aussi avait dù inventer, lorsqu'elle était arrivée dans le vieux palais décrêpi de l'ancien palais des Plantagenêts, abbandonné depuis que la dynastie avait regné sur l'Angleterre. Et elle devait dire qu'elle s'en sortait pas trop mal, mesme si certaines pièces demanderaient encore quelques jours de travaux.

Je suis d'accord avec vous sur le point de vue guerrier. J'ai beau faire partie intégrante de l'armée du Maine, il est bien de laisser ces choses-là de côté de temps à autre.
J'ai aussi des exemples de traités que nous avons signés avec d'autres provinces, si jamais nous manquions d'imagination quant à l'écriture !

Ensuite vint le verre de calva. Cela aussi, elle l'attendait. Morgauth luy avait dit le jour où elle l'avait vu pour la première fois qu'un vrai normand ne buvait que du calva ! Et Rasta luy avait dit cela pour le chouchen, mais il y avait tellement longtemps qu'elle était en Maine qu'elle n'était plus vraiment considérée comme bretonne...

Juste un fond, alors, pour faire honneur à vostre venue, car il est fort rare que je consomme de l'alcool.

C'est ce moment là que choisit Henriette, l'intendante, pour faire son entrée. Eloin luy avait demandé de préparer un plateau de victuailles à chaque fois qu'un ambassadeur se présenterait, et la jeune fille s'était atelée à préparer plusieurs plats, au vu du nombre d'ambassadeurs déjà arrivés en seulement quelques heures. Elle déposa sur un coin du bureau son plateau, avant de se retirer.

Nous parlions justement de gastronomie ! Excellence, voici du blanc manger aux amandes, dessert dont je raffole, ensuite des rillettes, produit exclusivement mainois conçues par un artisan manceau auquel j'ai accordé ma fidélité, et un ragoût de poule et topinambourgs en sauce. Servez-vous...

Facile, ça non ! Il leur avait fallu batailler pour pouvoir redresser la barre d'un comté dont les finances étaient mises à mal par cette guerre qui s'éternisait. Et encore, régulièrement il fallait jouer avec les flux de trésorerie pour ne pas se retrouver à court d'argent. Les salaires des membres de l'armée avaient été descendus à douze écus au lieu de seize, et le reste du versement des soldes était repoussé à une période meilleure.
Mais chacun avait l'espoir que la situation puisse s'améliorer, et tous mettaient la main à la pâte pour que le Maine retrouve une prospérité qu'elle avait pour sa part connu à son arrivée dans le comté, voici tout juste une année.

Vide... Vide le pot de rillettes... Et la suite du repas fut honoré au dela de totues les espérances d'Henriette, qui aurait un grand sourire lorsqu'elle viendrait récupérer le plateau...
Eloin sourit à la promesse faite de son homologue de lui ramener des produits normands. C'était une facette de la fonction de chambellan qui la ravissait, la découverte de nouvelles cultures. Ses voyages pour les signatures de traités avec les provinces dans lesquelles elle avait été invitée à se rendre lui restaient de bon souvenirs. Les monuments qu'elle avait aperçus du haut de sa monture restaient gravés dans sa mémoire. Des images auxquelles elle se raccrochait quand rien n'allait comme elle le souhaitait.

La chambellan ne sut que répondre lorsque l'ambassadrice de Normandie luy proposa son aide. De l'aide, cela serait bienvenue, bien sur, mais elle était bien en peine de dire de quoi le comté avait besoin précisément, puisque beaucoup de choses manquaient...

Et bien... Votre proposition vous honore, mais, à vrai dire, je ne sais que dire. Je sais que nostre comté est en manque de pain, et de blé, étant donné que la plupart des bléiculteurs et boulangers ont pris les armes pour défendre la province...

Une grille des prix moyens... Hum, Eloin pensait se souvenir qu'en Maine, une telle grille n'était mise en place qu'en des cas exceptionnels, mais elle avait déjà vu un tel document dans la salle du conseil.

Je vais me renseigner auprès du conseil, je ne parviens pas à me souvenir si une telle grille fut définie à titre permanent. Je sais que nous avons des prix réglementés pour le pain, mais c'est là tout ce dont je me rappelle...

Elle sourit aux propos de l'ambassadrice, tandis qu'elle se levait pour faire appeler Henriette. Elle aussi avait de très bons termes avec la nouvelle comtesse du Maine, mais pour le moment elles n'étaient pas au point d'estre devenues amies. Cela viendrait peut-estre avec le temps, qui pouvait savoir...
L'intendante parut devant la porte laissée entrouverte par la chambellan, le regard interrogateur.

J'ai besoin de savoir s'il existe en Maine une grille des prix en vigueur, pourriez-vous me trouver cela ?

Pour sur, Excellence, je vais vous trouver cette grille !

Eloin referme la porte sur un sourire, avant de retourner s'asseoir. Levant les yeux vers l'ambassadrice, elle reprend la discussion. Cette greco-normande luy plaisait...

Parlez-moi de la Normandie, Excellence. C'est un duché voisin du Maine, et pourtant je n'en connais pas grand chose...

Un long moment plus tard, Henriette revint, embarassée. Les sourcils froncés, Eloin se lève, et s'approche de son intendante. Plusieurs hochements de teste et murmures, puis la chambellan congédie son assistante d'un geste apaisant, et revient s'asseoir sur la chaire. Derrière elle, Henriette referme la porte en poussant un petit soupir de soulagement. Sa mission avait échoué, et elle avait craint un instant les foudres de la damoiselle chambellan....
Eloin se tourne vers l'ambassadrice.

Mon intendante revient du bureau du conseil avec des nouvelles qui ne sont à vrai dire point celles que j'espérais. Mais nous devrons faire avec, je le crains... L'on me répond que ce n'est point à moi de m'occuper d'économie, donc je laisserais le sujet se débattre entre les gens habilités à le faire. Pourrez-vous dire à votre Comissaire au Commerce de prendre contact avec son homologue mainois, messire Zizou021 ? Ils décideront ensemble des denrées à échanger.

Et par ailleurs, nous n'avons pas de grille de prix prédéfinie. Le pain et quelques autres produits de première necessité sont soumis à des prix réglementés, mais sinon chacun en Maine, vend au tarif qu'il souhaite.

Plusieurs semaines plus tard, alors que l'ambassadrice était repartie en Normandie, la chambellan n'avait toujours pas eu de nouvelles quant aux traités dont la greco-normande luy avait parlé. Elle espérait ne pas avoir faict d'impair lors de leur dernière discussion qui eut pu estre préjudiciable à un éloignement diplomatique.
C'est pourquoi elle rédigea une lettre qu'elle confia à un pigeon.

Citation :

Votre Excellence,
Salutations respectueuses.

Je me permets de vous écrire pour savoir si la proposition de différents traités entre nos deux provinces tenait toujours.

J'espère également ne pas vous avoir froissée durant nostre dernière conversation, étant donné que depuys vostre départ je n'ai plus de nouvelles de vous ni de l'ambassade normande.

Vous souhaitant agréable journée,
Eloin Bellecour, Chambellan du Maine.

Eloin passait dans tous les bureaux de chaque ambassade françoise afin de déposer un message.

Citation :

Excellence,

En vertu des mesures du Grand Deuil Royal mis en place il y a peu par le Grand Chambellan de France,
Et ceci dans un but uniquement informatif,

Nous souhaiterions savoir si vous avez ordonné des mesures supplémentaires à celles de l'ordonnance royale,
Et si oui, lesquelles ?

Nous vous assurons que vos réponses resteront secrètes et ne donneront lieu à nulle critique.

Cordialement,
Eloin Bellecour,
Chambellan du Maine.

Eloin ouvrit la porte du bureau, laissa passer la nouvelle ambassadrice et referma derrière elles, une fois que les pages eurent achevé de déposer les affaires de la jeune femme, ainsi que les victuailles qu'elle avaict apportées avec elle.
La suivante de l'ambassadrice fut invitée à prendre un peu de repos dans l'appartement attenant, et la chambellan l'informa qu'elle n'aurait qu'à faire appeler un page si elle souhaitait aller visiter la cité du Mans. Elle avaict elle-mesme formé les jeunes garçons à la politesse, certes, mais également à l'histoire et à la géographie du comté et de ses différentes villes, de sortes qu'ils estaient, en plus de bons serviteurs, d'excellents guides !
Un plateau de victuailles posé sur la petite table près de la cheminée, deux faudesteuils approchés de la dicte table, et un feu allumé dans la cheminée, et les pages se retirèrent, laissant les deux jeunes femmes en teste à teste. Eloin s'installa et désigna l'aultre siège à l'ambassadrice, la laissant déboucher la bouteille de calva.

J'ai récemment nommé un ambassadeur pour la Normandie, le jeune sieur Methea de Hainaut, je ne sais s'il a eu le temps de se présenter au Domaine d'Evreux, estant donné que sa nomination est fort récente.

Mais dictes-moy, qu'est-il donc advenu de dame Porphyrogénète ?

La gréco-normande qui roulait si bien les "r" allait luy manquer, pour sur !

Eloin hocha la teste, satisfaite. Ainsi les deux diplomates avaient pu faire cognoissance assez rapidement, ce qui promettait une bonne continuation des relations diplomatiques entre Maine et Normandie. Elle tenait à garder de bonnes relations avec les provinces du Domaine Royal en priorité, estant donné qu'ils formaient à eux cinq une entité avec le Roy pour supresme autorité. Malgré la réticence certaine de l'Alençon, Maine, Orléans, Champagne et Normandie tentaient de mettre sur pieds une diplomatie commune, un tant soit peu abbandonnée depuys que le jeune Malemort estait venu semer une certaine zizanie dans les bureaux agréables du Salon des Diplomates. Elle ne doutait pas qu'un jour ils y parviendraient, mais cela se ferait certainement une fois qu'elle aurait quitté son poste et sa province, pour rejoindre la Guyenne...
L'affirmation de la jeune femme concernant la dame de Guenersey luy fict hausser un sourcil, tellement la surprise estait grande. Dame Porphyrogénète, en Bretagne ? Diantre, fallait-il que la Normandie l'ait autant déçue, elle qui ne jurait auparavant que par le calva normand, les places de Rouen, et sa petite seigneurie perdue au milieu des flots, à mi-chemin entre France et Angleterre !

Je l'ignorais, en effet. Et cela me surprend d'autant plus qu'elle semblait fort attachée à la Normandie ! Mais baste, laissons de costé ce sujet qui va finir par vous importuner !

Un sourire de fierté luy échappa lorsque l'ambassadrice émit son avis sur le décor.

N'est-ce pas ? Je fis tout décorer moi-mesme, choisissant les tissus et boiseries en fonction des ambassades. Celles du Domaine Royal sont à double décoration, alliant les couleurs du lys françois et celles de la Normandie, pour ce bureau-ci.

La déclaration suivante la fict éclater de rire, et elle balaya la remarque de son homologue d'un revers de la main.

Oh ! Non, peu m'importe que vous soyez rousse ou brune, le plus important est la tasche pour laquelle vous estes icelieu et dont vous vous aquiterrez avec brio, j'en suys convaincue.

D'ailleurs, y-a-t-il des documents qui vous manquent concernant le Maine, ou une quelconque question ?

La chambellan oya les dires de la jeune femme, souriant lorsqu'elle se tut pour la laisser répondre.

Et bien, actuellement se déroule en Maine le bal du printemps, organisé par le sieur Ephrem, originaire de Laval. Il aurait du avoir lieu un peu plus tost, mais nous en avions retardé la date pour respecter le deuil décresté après le trépas de Son Altesse Morgennes de Mortain.
Nous avons également organisé une cérémonie de couronnement du comte peu après les élections, ainsi qu'un défilé militaire qui aboutit sur la nomination du nouveau capitaine de l'Ost Royal du Maine. Nous avions prévu de terminer cette journée par un banquet ouvert à tous, nobles comme petites gens, mais, après avoir posé la question au Salon des Diplomates, nous avons pris la décision d'annuler le banquet. Nous tenions à respecter le deuil du prince, et puys nous aurons bien d'aultres raisons de nous réjouir ultérieurement.

L'évènement qui retient l'attention de la majorité des mainois, et bien... Mis à part les élections comtales, je n'en vois guère ! Le Maine est un comté avec bien peu d'animations, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons mis en place un comité des festes qui tente d'égayer un peu nostre province !

En ce qui concerne les villages, je sais qu'à Mayenne a lieu depuys une longue période une loterie qui rassemble beaucoup de villageois. A Montmirail, de temps à aultre de petites festes sont organisées entre amis, mais voilà bien longtemps qu’une feste a rassemblé tous les villageois sur la place du village. Je me souviens d’une feste du bois, mais cela remonte à l’an dernier, bien avant l’hiver !

Au Mans il y a également une loterie je pense, mais je n’y ai passé qu’un jour ou deux, donc pas assez de temps pour me rendre compte de l’activité de la capitale.

Quant à Laval, je ne saurais guère vous répondre, je ne m’y suys point encore rendue. Cela ne devrait point tarder, j’ai prévu de m’y installer durant plusieurs jours afin que d’achever ma campagne de recrutement. Qui n’est guère fructueuse, d’ailleurs, les mainois sont toujours autant attirés par l’armée ou la maréchaussée plus que par la diplomatie ! Et je ne parles mesme point de la religion…

La jeune femme réfléchit quelques instants à la proposition que luy proposait l’ambassadrice, avant que de secouer la teste.

Et bien, je ne vois guère d’évènements que nous pourrions mettre en place entre normands et mainois, je regrette… Les relations entre nos deux provinces sont assez bonnes, je pense, et pour le moment je n’ai pas vraiment d’idée par rapport à d’éventuelles festivités !

La jeune fille écoutait attentivement ce que lui disait la chambellan et retint le tout, c’était de son devoir de s’informer, d’autant plus qu’elle ne connaissait du Maine que ce que sa tante lui en avait dit, c’est-à-dire peu de choses, et c’était il y a de cela fort longtemps.
Enfin, Keyliah ne désespérait pas de vite prendre ses marques et de pouvoir respirer l’air des villes alentour.

Elle souriait, toujours, à son interlocutrice.

Je vous remercie pour tous ces renseignements. Je sais que je vous en demande beaucoup mais c’était juste pour m’imprégner un peu de l’ambiance de votre comté avant de pouvoir profiter pleinement des joies de la découverte !

Elle se tut un court instant pour reprendre son souffle avant de parler à nouveau.

Pour ce qui est de festivités en commun, pour le moment, nous n’avons rien prévu non plus. Je sais que nous sommes en plein recrutement pour former des équipes qui participeront au cinquième festival de la couronne qui se tiendra à Bourges …

Elle revint alors sur un sujet qui la fit sourire quelques secondes plus tôt.

Sur le point de l’armée, nous notons la même chose en Normandie. Et pour la religion … je dirai qu’elle est moins importante que dans certains duchés mais nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve ! J’espère qu’il sera fait de belles surprises.

Elle effectuât alors quelques pas dans le bureau, continuant d’admirer les boiseries et autres ornements, passant le bout de ses doigts sur quelques meubles pour en saisir les rares défauts. Elle aimait à se faire connaître d’un lieu de la sorte. Une forme de rituel qui n’appartenait qu’à elle, une façon de prendre possession de l‘endroit.
Elle tourna alors les talons pour voir de nouveau la chambellan.

Et … y a-t-il quelque chose que vous souhaiteriez savoir concernant la Normandie ?

Methea se présenta devant le bureau pour rejoindre Dame Eloin et l'ambassadrice de Normandie qu'il avait depuis peu rencontré en ses bureaux normands.
Il les salua puis s'installa prêt des deux dames.

Je vous coupe peut estre? Si je peux estre utile pour quelques choses n'hésitez pas.

Reprenant le cours de la conversation il les écouta quelques instants.

Eloin sourit au jeune homme qui entra dans le bureau, saluant d'un signe de teste l'ambassadeur mainois en Normandie, Flandres et Artois qui, pour ce qu'elle en avaict vu du moins, exécutait au mieux son devoir de diplomate. Et qui semblait si prévenant avec les femmes qu'il ne devait point avoir de mal à se faire accepter dans les ambassades visitées. La politesse estait une des qualités qu'elle exigeait des diplomates mainois, afin que nul n'ait à se plaindre d'un homologue, et, jusqu'à présent, cette exigence estait toujours respectée, de sorte qu'elle n'avaict jamais de retour négatif de la part des provinces représentées.
Elle sourit en voyant le jeune homme se lever à la recherche d'alcool et de victuailles, puys se leva à son tour lorsqu'il revint. Ses affaires l'appelaient, il estait temps de laisser les deux homologues discuter et commencer à faire réellement cognoissance pour pouvoir mieux travailler ensuite.

Je dois vous laisser, Excellences, ma journée est loin d'estre achevée. Je vous souhaite une bonne journée...

Quelques instants plus, alors qu'il revenait dans le bureau, Dame Eloin prit congé le gratifia d'un joli sourire. Le lui renvoya en retour, il la salua d'un geste simple.

Bonne journée Dame Eloin et bon courage pour vos tasches à venir.

Se retournant vers son homologue, celle-ci profitait deja des victuailles qu'il avait ramené. Ravi il sourit, quand celle-ci après quelques réflexions lui donna le nom des maires actuels. Un remerciement de la tête pour commencer avant de se rendre compte que Keyliah était encore debout.

Avant de commencer peut estre préféré vous vous asseoir? Lui indiquant de la main un siège devant le son bureau.

De qu'elle ville je suis? Et bien, je suis de Mayenne même si je me considère autant du Mans a résidence est dans la première bourgade que je vous ai cité. Enfin, les chemins sont aussi ma maison depuis peu, j'y suis le plus souvent.

Je peux vous aider en quelquechose Excellence?